Les décors de The World After

Dans cet article, je vais vous expliquer le choix des décors de The World After et vous révéler leurs secrets.

Juillet 2020 et ses contraintes

Au départ, Guillaume avait écrit le scénario pour qu’il se situe dans une petite ville. Malheureusement, avec les différentes restrictions aux tournages qui avaient cours en 2020, nous avons vite changé d’avis. Nous ne pouvions pas être trop nombreux sur le plateau et obtenir des autorisations en ville était tout simplement impossible.

La solution était auvergnate

Étant originaire des Combrailles (une zone géographique située à la frontière entre l’Allier, la Creuse et le Puy-De-Dôme), j’ai pu obtenir des autorisations dans des lieux de tournages tous accessibles depuis ma maison familiale.

Il a alors fallu retravailler l’intégralité du scénario et faire de longs tours en voiture pour tout valider, ce que le temps pluvieux nous a largement permis. Nous avons profité de la moindre accalmie pour tourner tout ce que l’on pouvait. Nous avions 15 jours de tournage pour réaliser ce que nous aurions pu faire en 8, à cause de la météo nous avons du terminer un jour plus tard !

La magie du montage

C’est ainsi qu’un sentier qui part de la rivière en contrebas du village a pu être découpé en cinq sentiers différents une fois dans le jeu.

Idem pour les intérieurs : la maison de Vincent, le garage de Marc et le jardin des parents de Julie sont en réalité une seule et même maison filmée sous trois angles différents, entrecoupée de prises de vues d’un autre village pour faire croire au joueur qu’il a parcouru du chemin. C’est pourquoi la tentative de retrouver les décors du jeu qu’a faite un journaliste de JV n’a pas abouti : le village de The World After n’existe pas !

Le meilleur pour la fin

Pour finir, le plus difficile a été la Porte de Tannhaüser. Nous devions tourner cette scène devant l’entrée d’une mine abandonnée, mais cette mine a complètement disparu. Après plusieurs journées de recherches infructueuses, nous sommes partis plus loin que d’habitude pour tourner dans un lieu nommé les Pierres Jaumâtres. L’inaccessibilité du lieu nous a demandé de marcher longtemps dans la nature de nuit, dans un espace infesté de vipères aspic. Une d’entre elles est même venue se cacher dans un de nos sacs ! On a réussi à tourner la scène, mais au prix de pas mal de frayeurs (et une nouvelle phobie des serpents que j’ai pu développer à cette occasion).

Avertissement : photo de serpent

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